Rénovation des dessous de la voiture (II)
 


 

Tout d'abord, l'aspect d'un châssis fraîchement repeint ne nous satisfaît pas du tout car cela s'accordera très mal avec la peinture d'origine de la voiture...
Nous décidons donc de redonner une certaine patine à cet élément.

Pour nous, la peinture doit être irréprochablement lisse (comme une peinture tendue par quelques années d'utilisation) mais moins brillante qu'une peinture neuve (sans pour autant être satinée).
En fait nous essayons de retrouver l'aspect exact des parties qui avaient été protégées par l'huile moteur.

Pour être franc, on peut se demander si le jeu en vaut la chandelle car le travail requis est énorme pour obtenir un aspect qui ne contentera quasiment que vous, très peu de monde se penchant généralement sous votre voiture pour admirer son châssis...

A titre informatif, au club, nous avons été le sujet de sourires, puis de quolibets et enfin de regards attristés au fûr et à mesure que nous poncions et reponcions notre châssis!

Le principe est simple; une deuxième couche d'epoxy est mise, puis poncée au 120, puis une troisième, poncée au 240, etc..., jusqu'à la dernière couche, poncée au 1200, puis lustrée à la polisseuse!
Bref, nous avons réalisé un poli-lustré sur le châssis pour obtenir l'aspect lisse voulu.
Pour casser un peu le brillant, nous n'avons pas trop insisté lors du lustrage final.

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Polissage au second plan, lustrage au premier plan...


De gauche à droite, lustrage léger, pas de lustrage sur la poutre, lustrage plus soutenu. Au passage, notez l'apect déplorable des soudures d'origine!


L'aspect final, à comparer avec la page précédente...

 

Moins visible mais plus important que cet aspect purement esthétique, il est un point qui a, pour le moment, été complètement omis!
Protéger son châssis par une bonne peinture époxy, c'est très bien mais cela ne sert quasiment à rien.
En effet, un châssis rouille, et donc se détruit, principalement de l'intérieur; la stagnation de la boue et de l'humidité y favorise grandement la corrosion et celle-ci se développe beaucoup plus vite qu'à l'extérieur!

L'aspect extérieur n'est donc qu'un (léger) indicateur (profondeur de la corrosion) de l'état réel du châssis; faute de pouvoir réellement voir à l'intérieur, quelques bon coups de marteau sur la partie inférieur vous donneront de précieux renseignements (plus ça résonne et ça sonne clair, mieux c'est. Au contraire, un bruit sourd ou, pire, un "croustillement" annonce de très très grands travaux!).

En ce qui nous concerne, le châssis était très sain malgré la rouille superficielle extérieure. Cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas s'en occuper, même si, hélas, l'accès à l'intérieur est quasiment inexistant!

Nous avons donc effectué les opérations suivantes:
- Passage et "agitation" d'un fil de fer jusqu'à nettoyage et vidage complet des longerons du châssis (merci l'écureuil ou le rat pour les centaines de coquilles accumulées à l'intérieur!),

- Pulvérisation d'un anti-rouille très fluide et pénétrant (Rustol Owtraol Primer) à l'aide d'un pistolet à cartouche modifié (durite + buse)

- Pulvérisation d'une cire pour corps creux (Sintofer, en bombe)


La bombe de cire et son prolongateur

Après toutes ces opérations, nous pensons que le châssis peut affronter quelques dizaines d'années supplémentaires sans soucis, étant mieux protégé qu'à sa sortie d'usine...

Pas question pour autant de remonter cet élément sans avoir au préalable traité les dessous de la caisse


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