Rénovation des dessous de la voiture (III)
 


 

Le démontage du châssis nous avait permis de constater le très bon état de la caisse; seule un trou de la taille d'une pièce de 50 centimes était visible dans une des traverses.
Évidemment, nous commençons par là et coupons le maximum de tôle rouillée; au final, nous formerons une pièce d'environ 5 cm sur 3 que nous souderons en bord en bord au chalumeau (nous réservons l'usage du MIG pour les soudures des tôles superposées) avant de disquer la soudure...

Le reste de la caisse est très sain, encore couvert à 70 % de sa peinture d'origine, 20 % restant étant rouillé en surface et 10% présentant une attaque du métal (présence de creux une fois la rouille poncée) principalement localisée au niveau des passages de roues arrières (planchers avant et après le bossage du pont).

Nous opérons donc notre traitement classique à base d'acide phosphorique, phosphatant et peinture antirouille jusqu'à obtention d'un aspect final satisfaisant.

Contrairement aux modèles américains dont le dessous était peint en rouge/brun quelque soit la couleur de la voiture, les Chevrolet assemblées en Europe étaient de la même couleur "en dessous" et "au-dessus", donc noire pour la nôtre.
De plus, il semblerait que les productions européennes recevaient d'avantage de "Blaxon" que leurs homologues d'outre-Atlantique, notamment au niveau du passage de boîte de vitesses.


Vue de l'avant, bossage pour la boîte de vitesses avec son antigravillon d'origine.

Comme nous ne voulons pas démonter ce qui ne le mérite pas (portes, vitres, etc..), nous ne fabriquons pas de "rôtisserie" et cela implique des dizaines d'heures passées allongé sous la voiture; on ne le répétera jamais assez mais il faut impérativement doubler chaque chandelle ou support pour pouvoir travailler en toute sécurité!!!
Un fût peut très bien s'affaisser sous le poids de la caisse (cela arrive assez souvent) et ceux que vous voyez sur nos photos ne sont là qu'en sécurité de grosses chandelles professionnelles...

Nous avons gardé la plupart des mastics d'origine (voir plan) et, une fois la caisse repeinte, remis de l'anti-gravillons aux endroits où il y en avait à la sortie d'usine, c'est à dire aux jointures de tôles qui nécessitent une étanchéité.
Le mastic d'origine est beaucoup plus épais et volumineux que les antigravillons en cartouche, s'approchant du Blaxon que l'on trouve actuellement mais qui dot être mis au pinceau; ne pas hésiter à charger!
Après avoir passé tant de temps à retrouver un état de surface impeccable, cela fait un peu mal au coeur, mais c'est le prix à payer pour obtenir un aspect complètement d'origine.

A noter que l'intérieur des passages de roue était recouvert d'antigravillon, quasiment intact; nous l'avons laissé mais ne savons pas si il avait été mis en usine ou par le concessionnaire comme cela était souvent d'usage autrefois.

 

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Plan de masticage...


Plancher de coffre et bossage de roue de secours avec son mastic d'origine.


Plancher des places arrières avec antigravillon (en haut).


Endroit le plus attaqué par la rouille...


 


Une fois la caisse traitée, nous allons pouvoir enfin raccrocher le châssis...


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