16ème Salon Champenois
 


Le bouche à oreille semblait indiquer que le salon de Reims devenait peu à peu une sortie incontournable pour les amateurs de voitures anciennes. Nous avons voulu nous rendre compte par nous-même de la qualité de la manifestation, aussi nous y sommes nous rendus le samedi huit mars.

La capitale du Champagne se trouvant à cent trente kilomètres de Paris, cela constitue une distance idéale pour une balade en voiture de collection; suffisamment près pour éviter toute panne inopportune qui gâcherait le week-end, mais suffisamment loin pour s'échapper des embouteillages de l'Île-de-France et profiter pleinement d'une journée à la météo assez clémente.

Les nostalgiques (qui ne l'est pas?) pourront profiter de cette sortie pour parcourir les vestiges du circuit de Reims et y prendre quelques photos.

Dès les abords du parc des expositions, le stationnement sauvage incite à profiter de la moindre place et à marcher un peu, à moins d'arriver en ancienne et de profiter gratuitement du parking qui leur est réservé juste en face de l'entrée principale.


Le parking visiteurs mérite aussi une petite visite...

Une fois les sept euros du billet acquittés, nous pouvons dominer, du haut des escaliers, les nombreux exposants qui, succès oblige, ne bénéficient pas d'un stand à l'intérieur du bâtiment.


Vue très partielle des exposants extérieurs

Mélange de professionnels et de semi-professionnels, cet espace de vingt mille mètres carrés vous permet de dénicher la pièce d'occasion qui vous faisait défaut, que vous ayez une vieille Porsche 911 (capot moteur à 100 euros) ou un moteur V10 Asiatec de formule1 (soupape à 1 euro, piston à 75 euros, culasse à 250 euros, bloc à 400 euros, etc...).


Pièces de Formule1 abordables...


bidons, voitures à pédales, on trouve de tout à Reims...


même un club de caravanes anciennes!

On y trouve également une zone consacrée à la vingtaine de voitures à vendre mais les prix annoncés, du moins ce premier jour, nous ont semblé un peu trop élevés pour que les transaction se fassent réellement (une Ford Thunderbird coupé 62, propre, s'annonce ainsi à 14 000 euros, et une De Soto 54 à 11 000 euros).


De Soto 1954 à vendre

Plus abordables, des "bonnes bases de restauration" sont disséminées au hasard des stands, souvent encore sur le plateau qui les a convoyées (Peugeot 302 à 4000 euros).


Deux belles à prendre pour, respectivement, 3000 et 4000 euros

Un alignement de véhicules militaires se termine par une véritable, et opérationnelle, cuisine de campagne qui fera bien des envieux parmi les nombreux visiteurs qui ont dû sauter un repas, faute de s'être résignés à faire la centaine de mètres de queue à l'unique point de vente de frites du salon...


Les militaires avaient à manger, eux...

Comme nous faisions partie de ces derniers, nous en avons profité pour pénétrer plus rapidement à l'intérieur du bâtiment qui, schématiquement, se divise en trois halls:

- Un espace central se consacre à une exposition de modèles prestigieux avec, cette année, un hommage particulier rendu à la marque Delahaye qui est représentée par une dizaine de véhicules rutilants.
De très belles voitures en très bel état, cela à un goût de Rétromobile, un niveau légèrement en-dessous, il faut le reconnaître...


Le stand Delahaye constituait l'attraction principale

Cela n'est ni dû à la quantité ou à la qualité du plateau en général (présence de deux magnifiques Voisin, d'une belle Porsche Carrera RS, etc...), mais plutôt à l'absence des quelques "stars absolues" qui épicent le salon parisien; il faudra probablement encore attendre quelques années avant de pouvoir déplacer des véhicules du niveau exceptionnel du Bluebird Proteus en Champagne.
Cela dit, il est un signe qui ne trompe guère sur l'état de santé d'une manifestation de véhicules anciens; le fait que l'on entende souvent parler étranger dans les allées révèle bien la notoriété grandissante de cet évènement...


Une Voisin, toujours aussi impressionante...

La partie consacrée aux motos était aussi riche avec une mise en avant des productions Helyett.

 

- A droite du hall central, on trouve les vendeurs professionnels de pièces détachées neuves, indispensables à la restauration de votre ancienne.
Évidemment, toutes les figures incontournables sont là mais on appréciera tout particulièrement la présence de nombreux fournisseurs provinciaux qui ne font pas le déplacement lors de la semaine parisienne faute de pouvoir rentabiliser un investissement qui est loin d'être négligeable, à l'image de cet artisan qui fabrique ou répare les roues en bois.


Vous avez un problème avec vos roues en bois?

Cette partie consacrée aux pièces et accessoires est donc plus grande que celle de Rétromobile, ce qui ravira ceux qui "mettent les mains dedans", d'autant que les prix y sont plutôt moins élevés.


Affluence aux pièces détachées et objets divers...

- A gauche du hall principal, on découvre un élément essentiel pour le développement de notre loisir préféré; une multitude de clubs et d'associations.
Là, on se ne sent plus du tout à Rétromobile car cette zone est essentiellement consacrée aux voitures populaires; pas de Bugatti mais plutôt des Renault 15 ou 17, des DS ou des 403!
Cette présence des clubs, que nous jugeons très positive, peut s'expliquer par l'équation suivante: une surface disponible plus grande, ajouté à une durée du salon plus petite, aboutit à un investissement raisonnable pour les exposants, d'où la présence des associations, ce qui n'est que très partiellement le cas à Paris.
Si l'on se fie au niveau sonore qui règne dans cette partie de l'exposition, on ne se fait guère de souci sur la vitalité du secteur, et cela permet de découvrir une copie de la 2CV Yacco, une version "police" de la 4CV ou l'incroyable, mais authentique, scooter militaire Vespa ACMA 150 cm3 doté d'une canon impressionnant de 75mm et destiné aux troupes aéro-portées françaises!
Vous l'aurez compris, nous préférons de loin cette activité fourmillante au plateau, désert et interdit, de la vente aux enchères de Christie's à Rétromobile 2003!


2CV "Yacco" 1953 de record


Agrandir l'affiche


Scooter ACMA 1959 avec canon et porte-obus; admirez la taille des munitions!
Plus d'images de ce modèle

 

En résumé, le salon de Reims est plus grand et plus populaire que son homologue parisien; le côté "parisien", avec ses réceptions privées et ses cocktails sur des stands "privés" ne nous manque pas et nous préférons fouiner à la recherche des pièces, documentations ou objets introuvables... D'ailleurs, si vous ne le saviez pas, Reims n'est pas une région où l'on manque de Champagne!

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